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Au pays d'Aricie
27 juin 2010

L'Art de Vivre au maximum avec le minimum

de J.R. Geyer

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«Ça fait des années, plus exactement des dizaines d'années, presque une vie que je pratique l'art de vivre au maximum avec le minimum et ces derniers temps, j'ai intensifié la chose. Ce qui signifie que quand j'ai entre mon pouce et mon index une pièce d'un euro, avec cette pièce ourlée de cuivre frappée de l'emblème du pays, j'en double la valeur ou je la multiplie par trois ou par cinq, voire par dix ; selon les circonstances. Je n'achète jamais au prix que coûte l'objet, jamais».

Ce livre est une sorte de Walden, ou la vie dans les bois, la magnifique ode d'Henry David Thoreau transposée dans notre forêt urbaine, contemporaine, ses rayons de supermarché, ses marchés aux fripes, aux puces : autrement dit, comment être pauvre et gourmet tout à la fois, comment se suffire dans «une misère dorée», être rassasié sans perdre son appétit de vivre, ou comment l'emporter sur la vie qu'on nous propose, être plus riche en étant plus pauvre. «Le peu amène une satiété, écrit l'auteur, quand on sait la vivre en conscience.»

J.-R. Geyer : sous ce nom se cache un écrivain confirmé et un anti-social qui entend le rester.
(Quatrième de couverture)

Mon avis :

Il s'agit d'un petit livre de 31 pages, mais qui signifie vraiment beaucoup de choses. J.-R. Geyer vit en marge de la société. Il n'accepte de la société que la possibilité de se nourrir, de se vêtir et de se loger, à sa façon.
On peut le voir comme un manuel, celui de pouvoir vivre dans une "pauvreté dorée" quand on a rien. J.-R. Geyer n'a pas toujours rien eu. Il possédait d'ailleurs beaucoup, une maison, une femme, une famille... Après un divorce coûteux et une pension alimentaire, il ne reste rien. C'est comme cela que la plupart d'entre nous pourrait le voir. Mais pas lui. Il se contente de ce qu'il a, organise son "luxe". Connaissant toutes les bonnes astuces pour agrémenter ses plats, de trois fois rien il se concocte des menus gastronomique. Il reconnaît les bons endroit et les bonnes affaires. Un logement en échange de services ou d'une somme modique, il ne se retrouve jamais à la rue.

Ce n'est pas par obligation, c'est son choix de vie. J.-R. Geyer n'a pas d'attache, il peut aller où il veut, quand il veut. Il vit sa vie à sa façon, par ses propres moyens, sans rien devoir à qui que ce soit. Alors oui, il faut être débrouillard, et surtout avoir beaucoup de courage. Mais c'est une bonne leçon de vie. Il est clair que l'argent contribue au bonheur. Mais un minimum peut suffire. Il n'y a pas besoin d'avoir des cents et des milles pour être heureux.

Et surtout on a pas besoin de suivre la société, de faire ce qu'elle nous dicte pour être bien dans sa vie.

L'Art de Vivre au maximum avec le minimum est aux Editions Indigène, dans la collection "Ceux qui marchent contre le vent". Une édition et une collection à suivre.

"Une maison d'édition dédiée aux arts et aux savoirs des cultures non industrielles du monde, des Premières Nations : Aborigènes d'Australie ; Indiens d'Amérique ; Inuit du Canada ; Maori et Papou du Pacifique ; Tibétains… sans oublier nos propres « indigènes », tous ceux qui, chez nous, se sentent les otages de systèmes culturels, politiques et économiques dans lesquels ils ne se reconnaissent pas." (site internet)



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Commentaires
O
Dans cet art de vivre qui nous est presenté, notre societe de consommation est ferocement mise à mal. Je crains cependant plus pour le personnage principal qui s'exclut de la societe et des hommes.
F
J'ai lu rapido. L'idée est bonne et ça pourrait être intéressant mais je trouve que le monsieur (assez moralisateur sur les bords) se répète beaucoup.
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