Les Hauts de Hurle-Vent
d'Emily Bronte
« Les Hauts de Hurle-Vent sont
des terres balayées par les vents du nord. Une famille y vivait,
heureuse, quand un jeune bohémien attira le malheur. Mr. Earnshaw
avait adopté et aimé Heathcliff. Mais ses enfants l'ont méprisé.
Cachant son amour pour Catherine, la fille de son bienfaiteur,
Heathcliff prépare une vengeance diabolique. Il s'approprie la
fortune le la famille et réduit les héritiers en esclavage. La
malédiction pèsera sur toute la descendance jusqu'au jour où la
fille de Catherine aimera à son tour un être misérable et fruste.
Ce roman anglais, le plus célèbre du
XIXe siècle à nos jours, a été écrit par une jeune fille qui
vivait avec ses sœurs au milieu des landes de bruyère. Elle ne
connut jamais cette passion violente ni cette haine destructrice.
Elle imagina tout, même le fantôme de la femme aimée revenant
tourmenter l'orgueilleux qui l'a tuée. » (quatrième de couverture)
Mon avis :
Je n'avais jamais été attirée par les romans anglais classique, avant d'essayer de lire du Jane Austen. Et ça faisait un moment que j'avais emprunté Les Hauts de Hurle-Vent à ma sœur. Maintenant deux exemplaires sont dans ma bibliothèque, un en français, un en anglais.
Le décor est superbement planté, deux
demeures isolées dans une nature restée sauvage, prises aux vents
violents, deux familles heureuses. Et puis l'arrivée d'un élément
extérieur qui vient tout perturber, Heathcliff.
Le quatrième de couverture m'a fait
penser que tout le malheur vient de Heathcliff, qu'il pourrait être
à l'origine de cette malédiction qui s'abat sur ces deux familles.
Ce qui est impressionnant, c'est la
destruction que s'infligent les personnages eux-mêmes. Heathcliff
n'est pas le seul responsable. Il n'avait plus personne, il était
abandonné. Il connait la chance d'être recueilli, il pense avoir
trouvé une vraie famille mais il se trompe. Il est une fois de plus
rejeté.
Catherine et Hindley ont eux mêmes
lancé cette malédiction sur leur famille. Ce n'est pas Heathcliff
qui a apporté le malheur.
Il aime Catherine, et il est coupable
seulement parce qu'il a osé être amoureux. Elle aussi elle
l'aimait, mais elle n'a pas eu le courage d'assumer ce sentiment. Sa
réputation, son rang social étaient trop important.
Et cet amour amène la haine.
Finalement ces deux sentiments sont semblables, c'est juste la façon
de les exprimer qui diffère. C'est Heathcliff qui, ici, les
exprime le mieux, et c'est le plus vivant de tous les personnages
de ce roman. C'est cette passion qui le maintient en vie.
Si c'est vraiment le roman « le plus célèbre du XIXe siècle à nos jours » je comprends pourquoi. J'y ai retrouvé l'élément que j'ai rencontré dans les meilleures pièces de théâtre que j'ai pu lire : la lutte entre la raison et la passion.